Le chou pommé, aussi appelé chou cabus, est un incontournable des jardins amateurs. Facile à cultiver, il entre dans la composition de nombreux plats : choucroute, potée…

Chou pommé (Photo : quinn.anya)

Nom : chou pommé, aussi appelé chou cabus lorsque les feuilles sont lisses
Nom scientifique : Brassica oleracea

Préparation du sol avant le semis de chou pommé

Le chou pommé apprécie les terres fraiches et meubles. Bêchez et travaillez la terre en automne en incorporant un eu de compost mûr pour enrichir le sol. Au printemps, il vous suffira de retourner la terre sommairement avant de procéder au semis.

Quand semer les choux pommés, ou chous cabus ?

Si vous souhaitez faire vous-même vos plants de chou pommé, semez quelques graines en pépinière, au début du printemps. Vous pouvez essayer de semer vos choux cabus en janvier / février, sous abri, dans des bacs à poisson par exemple. Espacez les graines de quelques centimètres pour que les jeunes choux aient la place nécessaire à leur développement.

Graines de chou cabus, La pièce de 1 € donne l’échelle.

Si vous n’avez pas le temps d’élever vos propres plants de choux, vous pouvez les acheter en godets sur les marchés, ou dans les jardineries.

Les différentes étapes de la culture du chou pommé

Lorsque les jeunes plants de choux ont 4 belles feuilles, il est temps de les repiquer. Pour favoriser la reprise, le plus simple est de repiquer le chou directement avec sa motte, pour que les racines restent en contact avec la terre et ne se dessèchent pas.

Plantez un chou cabus tous les 70 cm, en faisant attention de ne pas endommager la tige et en enterrant une partie du collet (= la limite entre les racines et les feuilles). Tassez la terre et arrosez abondamment lors du repiquage. La reprise n’en sera que meilleure.

L’espace libre entre les choux pourra accueillir un semis de radis par exemple.

En cas de sècheresse, vous pouvez aménager une petite cuvette au pied de vos choux en tassant la terre, puis remplir régulièrement cette réserve en vidant généreusement plusieurs litres d’eau par pieds. Vous pouvez également pailler le pied de vos choux pour maintenir une certaine humidité.

Pensez à vérifiez de temps en temps si des chenilles (ou leurs oeufs) ne se trouvent pas sous les feuilles.

La redoutable Piéride du chou ne se fait en général pas prier pour coloniser vos choux
et déposer ses oeufs sous les feuilles. (photo : giuss95)

Quand récolter les choux pommés ?

A l’automne, lorsque les pommes de vos choux sont bien formées, bien denses, et ont atteint une taille acceptable (20 cm de diamètre au moins), coupez le chou en gardant une partie du pied, puis enlevez les feuilles externes « ouvertes » (surtout si elles sont humides et jaunies).

Ensuite, vous pouvez conserver vos choux dans un endroit frais et sec, ou mieux, les suspendre en hauteur en nouant une ficelle (solide) autour du pied.

Faire sa propre choucroute

Ce n’est pas très compliqué, il faut simplement être patient…

Pour environ 20kg de choucroute, comptez :

  • d’une dizaine de choux bien pommés et bien denses, du type Quintal d’Alsace ou Brunswick
  • d’une jarre ou d’un récipient solide étanche et opaque (contenance : 20 L environ), l’idéal étant un pot en grès
  • quelques poignées de gros sel

Quelques semaines après la récolte des choux, lorsque les pommes ont eu le temps de sécher un peu, « épluchez-les » en enlevant les feuilles externes, jusqu’à obtenir une boule blanche (il reste uniquement les feuilles qui n’ont jamais vu la lumière).

Avec un grand couteau bien aiguisé, ou mieux, une râpe à choucroute (une sorte de rabot géant, avec la lame tournée vers le haut), découpez les pommes en fines lamelles. Evitez de découper le coeur du chou, le « trognon », car il est dur comme du bois. Plus les lamelles seront fines et régulières, plus votre choucroute aura fière allure ! Mais gare aux doigts…

Fabrication de choucroute maison (photo : Chiot’s Run)

Une fois les choux découpés, placez les lamelles dans la jarre, en tassant bien avec le poing, et déposez une couche de sel tous les 7/8 cm de choux environ. Petit à petit, le sel va faire dégorger les lamelles de chou, et la jarre va se remplir de « jus » de chou (ça sent un peu, c’est normal).

Une fois toute la choucroute placée dans la jarre, disposez un linge propre à la surface, puis placez un objet large et plat qui va appuyer sur toute la surface de la choucroute (un bout de bois non traité ou une plaque de plastique alimentaire, par exemple). Enfin, pour que le mélange soit sous « pression », mettez un objet lourd par dessus (une pierre propre, une brique…).

Laissez macérer quelques semaines, dans un endroit frais et abrité, si possible loin des pièces habitées à cause de l’odeur !

Surveillez le mélange de temps en temps. L’odeur forte (à la limite du supportable) est normale : c’est la lacto-fermentation. Ca macère, quoi ! La choucroute doit restée totalement immergée durant toute la macération. En cas de besoin, évacuez le surplus de jus ou au contraire, ajoutez un peu d’eau de temps en temps. Enfin, si un voile  de « pourriture » se forme en surface, enlevez-le avec une cuillère ou une petite casserole. Lavez le poids, le linge et le « couvercle » puis remettez-les en place.

Lorsque le mélange ressemble à de la vraie chroucroute (comptez 2 à 3 mois), prélevez juste ce qui est nécessaire à la préparation de vos plats, puis refermez la jarre. Pour estomper l’odeur – assez spéciale !!! – de la choucroute fraiche, rincez-la abondamment plusieurs fois à l’eau claire avant de la cuisiner.

Bon appétit !