Si vous possédez un petit bout de terrain, vous pouvez planter des noisetiers. Autrement, vous pourrez ramasser des noisettes sauvages dans les forêts de feuillus et en bordure des chemins de campagne.
Dès la fin de l’hiver, les noisetiers se couvrent de chatons males et femelles. Puis les noisettes (encore vertes) apparaissent, par groupe de 2 à 4.
Chaque noisette est protégée par un involucre, sorte de fourreau végétal qui enveloppe la noisette.
En fin d’automne, les coques des noisettes virent au marron, et les involucres qui protégaient les noisettes sèchent et se rétractent. Lorsque les noisettes se décrochent facilement, d’un simple appui du pouce, elles sont mûres ! Vous pouvez récolter.
Gardez les noisettes dans leur coque pour les conserver plusieurs mois dans une pièce fraiche ou tempérée.
Le balanin des noisettes, parasite de la noisette
Le Balanin des noisettes est un charançon d’un centimètre environ.
En mai et juin, la femelle de Balanin perce un petit trou discret dans la coque des noisettes encore vertes et y pond. Les larves se développent tranquillement à l’intérieur des coques de noisettes et se nourrissent du jeune fruit.
Sur la photo ci-dessus, la tête de la larve de Balanin est la partie sombre à droite. La larve se déplace comme une chenille, en ondulant son corps grassouillet.
Les noisettes attaquées par le Balanin sont impropres à la consommation car l’intérieur est dévoré par la larve qui y dépose ses excréments, une sorte de poudre marron qui a la texture du café moulu.
Les noisettes les plus atteintes tombent au sol, les autres sont reconnaissables à une petite « cicatrice » ronde sur leur coque. Il s’agit du trou que la femelle balanin avait creusé, et qui s’est rebouché depuis.
Si vous découvrez un balanin en ouvrant une noisette véreuse, amusez-vous à faire le test suivant : tenez votre main ouverte, paume vers le haut, les doigts bien serrés, et déposer le balanin au creux d’un des plis entre les doigts, tête la première (très important !).
Patientez quelques secondes…. et hurlez ^^ Non, j’exagère !!! Mais je parie que vous serez surpris par la force de la « machoire » de ce petit ver quand il tentera de se frayer un passage à grand coup de « dents » ! S’il est capable de creuser la coque d’une noisette, ce n’est pas votre peau tendre qui va l’intimider.